Célébrons les trente ans de l'Eurodance et du titre de Snap! 'Rhythm Is A Dancer'

L’eurodance s’est étalée sur presque deux décennies et influence encore aujourd’hui la musique actuelle. Le mouvement naît en Europe vers la fin des années 80 en pleine expansion de la révolution house et techno. À l’époque, la musique électronique est déjà populaire grâce à des festivals comme le ‘Love Parade’ en Allemagne. Le genre a du mal à se démocratiser, mais surtout à atteindre les ondes radio. Des groupes tels que ‘Snap!’ et ‘Technotric’ apparaissent et mélangent des productions électroniques avec des mélodies simples et du rap. Ils y ajoutent des paroles généralement positives qui concernent l’amour, la paix, la danse ou la fête chantées par un chanteur ou deux ou encore par un duo chanteur et rappeur. Le succès est immédiat. Alors que l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas produisent hits sur hits, l’eurodance est diffusée partout sur le continent et s’exporte même jusqu’aux États-Unis et au Canada. 

Mondialement connu, ‘Rhythm Is A Dancer’ a permis à l’eurodance de s’exporter à l’international. Ce titre dansant est sorti le 30 mars 1992, il y a tout juste trente ans. La chanson est en tête des Charts en Belgique, France, Irlande, Italie, Pays-Bas, Allemagne, Suisse et Royaume-Uni. Intemporel, le hit est continuellement repris par des DJ et musiciens dans le monde. Dj Castello a sorti pour l’anniversaire du hit une version remasterisée le 25 mars dernier. 

Le groupe ‘La Bouche’ composé du rappeur Lane McCray et de la chanteuse Melanie Thornton, fait irruption en plein essor de l’eurodance en Allemagne. ‘Sweet Dreams’ est leur premier succès, suivront ‘Be My Lover’ et ‘Fallin’ in Love’. Pourtant aucun autre morceau que ‘Sweet Dreams’ ne résume aussi bien leur talent et leur identité musicale. Une mélodie basse à près de 135 bpm et de rap hip-house, la combinaison parfaite de l’eurodance. Des chemises à col large qui rappellent les années disco aux robes moulantes des danseuses, en passant par les spots de lumière clignotante, tous les ingrédients sont réunis dans la vidéo pour nous faire danser sur les pistes. Sans oublier les paroles : "Up, down, all around, I'm on the dancefloor getting down". Vous avez besoin de plus pour vous trémousser ? 

Technotronic est l’un des groupes précurseurs de dance à avoir combiné le rap et l’acid house, ils sont à l’origine même de l’introduction de la hip-house en Europe. Et devinez quoi ? Ils sont belges. À l’aube des années 90, Technotronic va dominer la scène musicale dance avec ‘Pump Up The Jam’. Le message est clair : tout le monde est invité à bouger son body. Plus de 3 millions d’exemplaires sont vendus dans le monde. Le hit dépasse même tous les espoirs de son producteur, un ancien professeur de philosophie, qui voulait juste composer un morceau entraînant pour les discothèques du pays. La vidéo sur fond coloré et psychédélique suit le mood de la chanson. Les tenues portées par la chanteuse et le danseur nous inspirent pour la prochaine fête dansante. 

Dans la même excentricité, ‘‘In the Middle of the Night’ voit le jour en 1994. Plus de lumière bleue fluorescente, plus de fumée et de gogo-dancers qui se déchaînent jusqu’au bout de la nuit. Comme dans tout bon morceau d’eurodance, la chanteuse répète sans cesse le même couplet à tue-tête. Impossible, ensuite, de l’enlever de notre esprit. En plus de marmonner les paroles toute la journée, vous allez avoir envie de reproduire la chorégraphie dans votre salon. 

Marusha est une disc jockey allemande de techno, rave, happy hardcore et bien sûr d’eurodance. Ses morceaux ont à plusieurs reprises atteint les sommets des plus gros Charts européens. L’un de ses titres à succès est ‘(And) It Takes Me Away’, sorti en 1994. Dans la vidéo, la DJ nous emmène dans la ville de Berlin, dans laquelle elle dénote, le jour, avec son style vestimentaire particulier. Mais quand la nuit tombe, elle est entièrement dans son élément dans les rave parties. On ressent toutes les vibes des années 90 dans ce clip.