Vittorio Adorni, de précieux second à champion du monde

Le cyclisme italien pleure un de ses grands champions. Vittorio Adorni s’est en effet éteint à l’âge de 85 ans ce samedi 24 décembre. C’est ce qu’a annoncé Norma Gimondi, fille de Felice, autre cycliste italien de légende décédé en 2019.

Originaire de Parme, Vittorio Adorni débute sa carrière professionnelle en 1961. Fidèle équipier, l’italien termine souvent en seconde position comme au Giro de 1963 ou lors du championnat du monde de 1964. Sur les routes, il côtoie les plus grands coureurs de sa génération et finit par atteindre le graal en montant sur la plus haute marche du podium. La première fois en 1965, année où il remporte le Giro. Mais c’est trois ans plus tard que sa carrière marquera définitivement les esprits.

1968, une année mouvementée mais mémorable

1968 est une année forte en émotions pour Vittorio Adorni. D’abord convaincu de dopage au Tour de Sardaigne suite à un contrôle positif aux amphétamines, il rencontre à nouveau des problèmes avec les contrôles antidopage sur le Giro mais parvient, malgré tout, à se hisser à la deuxième place derrière son coéquipier et leader, un certain Eddy Merckx. Reconnaissant de l’aide que lui apporte Adorni sur les routes, la légende belge lui rend la pareille lors du championnat du monde 1968 qui se déroule sur le circuit automobile d’Imola. Parti seul à 93 kilomètres de l’arrivée, le cycliste italien ne sera jamais rattrapé par Merckx, peu motivé à rouler contre son fidèle lieutenant, adversaire d’un jour. Vittorio Adorni est alors sacré champion du monde avec l’équipe Faema d’Eddy Merckx.

Dans le top 10 sur chacun des cinq Monuments

Outre les Tours et championnats du monde, Vittorio Adorni s’illustre également lors des Monuments. Bien qu’il n’ait jamais eu l’occasion d’en remporter un, il a malgré tout réussi à figurer au moins une fois dans le top 10 de tous les Monuments avec, surtout, une magnifique deuxième place en 1965 lors de Milan-San Remo et Liège-Bastogne-Liège.

En 1970, l’Italien met un terme à sa belle carrière sportive. Il devient alors, notamment, commentateur des courses cyclistes pour la RAI ainsi que président du Conseil du cyclisme professionnel et membre de l’Union cycliste internationale.