Comment la chanson 'Paper Planes' de M.I.A. est devenue un hymne

'Paper Planes' est le quatrième single tiré du second album de M.I.A., 'Kala'. Produite par Switch et Diplo (avec qui elle a une relation de 2003 à 2008), ils utilisent un sample d'un hit du groupe britannique The Clash: 'Straight to Hell'.  

Peu après sa sortie, la chanson devient un hit planétaire. "I fly like paper, get high like planes. If you catch me at the border I got visas in my name " - "Je vole comme du papier, je plane comme un avion. Si tu m'attrapes à la frontière, j'ai des visas à mon nom." Voici comment débute la chanson, avant que les sons jubilatoires de coups de feu et de caisse enregistreuse n'entament ce refrain connu de tous.

La chanson est devenue une sorte d'emblème de la pop culture. Elle a été largement utilisée dans la promotion du film de Seth Rogen et James Franco, 'Pineapple Express', un remix de DFA a figuré en bonne place dans le film 'Slumdog Millionaire', récompensé par un Oscar, et a finalement été samplée pour le mégatube 'Swagga Like Us' de Kanye West, T.I. et Jay-Z.

Il est intéressant de noter que si la chanson a été un succès marketing, elle reste également un symbole de rébellion, de doigt d'honneur au système. La chanteuse a expliqué avoir trouvé les paroles en une matinée. À l'époque, elle vivait dans le quartier de Bedford-Stuyvesant à Brooklyn, New York, connu pour être un quartier avec une forte immigration africaine. Les paroles, qui résument le thème central de son l'album 'Kala', font une satire de la perception qu'ont les Américains des étrangers en quête de visas et des immigrants des nations du tiers-monde.

Le succès de la chanson se fait en parallèle des condamnations par M.I.A. des crimes de guerre du gouvernement sri-lankais contre les Tamouls, avec lesquels M.I.A. partage des antécédents ethniques et culturels, générant des accusations de soutien au terrorisme.

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