Ronny Deila peut s’attendre à de chaudes retrouvailles au Standard

La saison dernière, alors que les play-offs battent leur plein, les rumeurs d’un éventuel transfert de Ronny Deila du Standard au Club de Bruges se font de plus en plus insistantes. Le Norvégien de 47 ans reste discret à ce sujet mais ne dément jamais vraiment qu'il envisage de rejoindre Bruges. Alors que l’offre de revalorisation de contrat de la part de la direction liégeoise était restée lettre morte, la situation était devenue intenable.

Il faudra finalement attendre la fin du mois de mai pour que tombe l'officialisation : le Norvégien rejoignait le Club contre 2 millions d'euros. Pour le Standard et ses supporters, c’est alors la douche froide. Il faut dire que ce départ inopiné orchestré en cachette durant les play-offs ne correspond pas à l'image que Deila aime montrer : celle d’un coach loyal, très impliqué et intègre.

Un départ brutal

C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la mayonnaise a directement pris entre le coach à la forte personnalité et le public liégeois, qui ont noué une relation quasi fusionnelle. Dans des circonstances difficiles et avec un budget limité, Deila est en outre parvenu à redonner des couleurs à un Standard au fond du trou. Les Rouches ont régulièrement proposé un football moderne et énergique, le tout sans véritable vedette et en s'appuyant sur un pressing haut.

Le départ du principal artisan de cette transformation, qui plus est pour un rival historique, fut donc difficile à vivre à Liège. Mais si le timing et la manière n’ont pas été des plus élégants, il pouvait toutefois se comprendre du point de vue de Deila. À Bruges, l’ancien coach du Celtic débarquait dans un club d’une autre envergure qui possédait les moyens de ses ambitions. Le défi était d’autant plus attirant que les Blauw en Zwart restaient sur une saison décevante.

Une soif de revanche

Ironie du sort, trois semaines plus tard, la direction des Rouches annonçait l’arrivée de Carl Hoefkens pour succéder à Deila. Un an plus tôt, l’ancien Diable Rouge avait été nommé à la tête du... Club de Bruges. Malgré un début de saison convaincant et une qualification historique pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, il avait été remercié en décembre 2022. Une décision que d’aucuns ont jugé trop hâtive.

Hoefkens et les supporters liégeois seront donc unis par une soif de revanche ce dimanche au moment de recevoir Bruges, où évolue aussi désormais un autre ancien de la maison rouche, Philip Zinckernagel. Quant à Deila, qui a bien du mal à produire un jeu chatoyant avec les Gazelles depuis le début de la saison, doit s’attendre à des retrouvailles explosives avec des supporters liégeois qui gardent cette ”trahison” en travers de la gorge. Et lorsque Sclessin est en ébullition et ne fait qu’un avec ses joueurs, on sait que l'émotionnel peut parfois prendre le dessus et les choses rapidement mal tourner pour leurs adversaires.

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