Michael Kiwanuka, la classe à l’état soul

Musique |

Comparé aux icônes de la musique afro-américaine comme Otis Reding et Bill Whiters, Michael Kiwanuka a réussi à respecter l’héritage de ses ainés tout en traçant son propre chemin. Mélangeant la chaleur de la soul à l’intimité de la folk, le chanteur anglais à la voix éraillée propose une musique puissante et touchante. Dimanche 7 juillet, il performera à Rock Werchter, scène « The Barn ». Ca promet un moment fort, émouvant mais aussi groovy par moments !

De Pickx

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« J’ai toujours eu le syndrôme de l’imposteur », confiait récemment Michael Kiwanuka au micro de la BBC. Malgré le succès et les prix, l’artiste reste humble. Aujourd’hui une référence de la musique anglaise, il est actuellement en tournée dans toute l’Europe et s’arrête sur le sol belge pour une apparition dans notre festival préféré, Rock Werchter. L’occasion de revenir sur sa carrière et de s’immerger dans son œuvre.




Michael Kiwanuka n’a jamais voulu changer son nom pour la scène : « On m’a conseillé de prendre un pseudonyme. On a également souvent mal prononcé mon nom. » Mais par fidélité pour sa famille et ses parents, qui ont quitté l’Ouganda pour fuir la guerre, il tient bon. A la maison, très peu de musique, faute de tourne-disque en état de fonctionner. Ce sont ses amis qui lui font découvrir les univers de Nirvana, Radiohead et Jimi Hendrix, puis plus tard des Fugees, premières claques pour le jeune Michael. A 15 ans, un ami lui offre un disque d’Otis Redding et un autre de Bob Dylan. Un moment-clé pour l’adolescent qui décide alors de se lancer en solo. En tant que musicien de studio d’abord, puis en écrivant pour les autres. Finalement, il prend conscience de la singularité de sa voix et se prend à rêver d’une carrière d’interprète avec la sortie d’un premier EP, Tell Me a Tale.

En 2011, il signe chez Poulydor et sort son premier album, Home Again. C’est un succès en Angleterre : il en a été vendu plus de 70 000 copies et l’album est disque d’or. Mais Michael Kiwanuka changera vraiment de dimension en 2016, en sortant Love & Hate. Succès incroyable chez les critiques. L’artiste s’affirme et ose. Sa musique prend une ampleur encore jamais vue chez lui. Le public ne s’y trompe pas : il est en tête des charts en Angleterre dès sa sortie. Sa musique passe aussi les frontières, en particulier les morceaux Cold Little Heart, One More Night et la chanson éponyme Love & Hate.



Certains le comparent à Marvin Gaye, à Curtis Mayfield et même à Tim Buckley. Bref, les critiques mettent l’anglais au niveau des plus grands. Il sort son troisième album, intitulé Kiwanuka, en novembre 2019. Un pied-de-nez à ceux qui voulaient lui faire changer de nom. L’album remporte le Mercury Prize récompensant le meilleur album britannique de l'année. A 31 ans au moment de la sortie de cet album, Michael Kiwanuka s’affirme désormais pleinement comme artiste néo-soul aux influences rock et funk, pour faire de sa musique un bouillon d’influence et de cultures, une explosion de créativité. Le titre phare You Ain’t The Problem illustre cela à merveille. Il n’hésite pas à politiser ses textes, parlant de racisme et d’inégalités, comme dans Hero, pièce-maîtresse de cet album et inspirée de la figure de Fred Hampton, militant des Black Panthers assassiné en 1969. Il se tente parfois aussi à des morceaux plus légers (on vous parlait de groove !) comme sur Money (ft. Tom Misch).



Alors que certains craignaient qu’il cède à la musique « commerciale » en signant si jeune chez Poulydor, Kiwanuka a pris le temps de créer son propre univers, complexe, intense et universelle. À 37 ans, il a tout pour continuer sur sa lancée et devenir un tout grand.

Michael Kiwanuka sera sur la scène The Barn le dimanche 7 juillet à 18h55.

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