Zazie et sa relève aux Francos : découvrez les chanteuses stars de demain

Solann

Si 2024 est sans doute l’année de Zaho de Sagazan, 2025 pourrait bien être celle de Solann. Elles ont le même âge (24 ans), la même éducation artistique, elles ont déjà chanté ensemble, et l’une (Solann) a fait la première partie de l’autre. Mais là où Zaho parle beaucoup de « Tristesse » et de sensibilité, Solann, elle, insiste sur la « king kong théorie » et la sororité… En rappelant dans son premier single à succès, « Rome », que « Les putes comme moi portent les rêves des hommes » : et bim. Si elle-même se qualifie de « Monstrueuse » (le titre de son premier EP) et de « sorcière réconfortante », Solann n’oublie pas qu’elle descend aussi bien de Barbara que de Billie Eilish, de Pomme que de Fiona Apple. Soit une lignée de musiciennes qui n’ont jamais eu besoin des hommes pour se faire un nom. Retenez bien le sien.

Le 18 juillet à 17h00 sur la Scène Proximus

@solann_zla

Clara Ysé

« Si tu savais la chienne que je cache à l'intérieur / Tu aurais peur, tu aurais peur » : un nouvel hymne féministe comme le « Rome » de Solann, qui tord lui aussi le cou aux stéréotypes que les hommes ne cessent d’associer aux femmes… Autre révélation féminine de ces deux dernières années, Clara Ysé impressionne par son bagage artistique : fille de feu la philosophe Anne Dufourmantelle et du peintre Bruno Dufourmantelle, romancière et poétesse à ses heures (deux livres, « Mise à feu » et « Vivantes », à son actif) et surtout chanteuse au timbre précieux et singulier (mi-lyrique à la Maria Callas, mi-grave à la Barbara), Clara non seulement veut la lune, mais aussi les étoiles et le soleil, bref tout le firmament… D’où cette impression, en l’écoutant, qu’on touche à la grâce, entre l’élévation et la passion : un univers, un océan, à découvrir absolument.

Le 21 juillet à 21h45 sur la Scène Baloise

@clara_yse

Imen Es

Elle a déjà sorti trois albums en l’espace de trois ans, qui ont tous cartonné, avec des feats signés JuL, Kaaris, Dadju, Soprano, Gims et on en passe… Sans parler de son duo iconique avec Amel Bent (« Jusqu’au bout ») et de sa participation au tube afro pop de l’année, « Petit Génie » de Jungeli. On vous parle bien sûr d’Imen Es, l’une des chanteuses françaises r’n’b/urban les plus populaires de ces dernières années… Et pas la moins engagée question droits des femmes, puisque sous le vernis r’n’b la bad girl de Sevran sait remettre les bolosses à leur place : « J’suis pas dans ton mood, je te le dis gentiment / Une fois, deux fois "non c'est non" / Tu veux mon avis tu perds ton temps / Une fois, deux fois non c’est non » (« Joujou »), sans oublier « 1ère fois » où elle rejoue le duo mythique Diam’s/Vitaa mais avec Alonzo, pour condamner (avec groove) les violences faites aux femmes. Badass la Es. Comme jamais.

Le 20 juillet à 19h10 sur la Scène Proximus

@imen.es