Interview Ada Oda : "Le Pukkelpop, c’est sacré !"
Pour célébrer dignement les deux ans (ou presque) de leur super premier album, 'Un Amore Debole', les Bruxellois d’Ada Oda comptent bien mettre le feu au Club du Pukkelpop avec leur post-pop-punk en italien et leur énergie bien "caldo". Et c’est le seul festival belge qu’ils font cet été, alors autant en profiter ! On les a rencontrés pour discuter souvenirs du Pukkelpop et anecdotes backstage. Andiamo !
Pour vous ça représente quoi de jouer au Pukkelpop ?
César (Laloux, guitare) : "Perso, c’est le premier festival auquel j’ai été en tant que spectateur, c’était l’année où y avait les Foo Fighters (en 2003, ndr)… C’est vraiment le festival où j’ai le plus été ! C’était un rituel d’y aller avec mes potes et mon frère… Bref, c’est un peu sacré ! L’affiche a toujours été bien rock, avec tous les cools groupes anglais qui jouaient là pour la première fois…"
Alexandre (De Bueger, batterie) : "Moi c’était Radiohead en 2006 ! C’est la seule fois que je les ai vus… Avec Daft Punk aussi !"
C’est un rêve, une consécration, de jouer là ?
César : "C’est sûr qu’au niveau du prestige, c’est cool ! C’est quand même le plus gros festival belge après Rock Werchter… C’était important pour nous d’y être cet été, parce qu’on avait envie de marquer le coup à ce moment-ci d’Ada Oda (après plus de 200 concerts en 2 ans, ndr)… C’est d’ailleurs le seul festival belge qu’on fait cette année… Après on joue relativement tôt, donc on ne sait pas trop ce que ça va donner !"
C’est quoi votre meilleur souvenir de festival ? En tant que festivaliers et en tant que musiciens ?
Alexandre : "Moi c’était mon premier Dour, avec mon père ! J’avais 13 ans… C’était vraiment l’âge d’or du rock belge (de Bruxelles et de Wallonie, ndr) avec Mud Flow, Sharko, Flexa Lyndo,.. J’en revenais pas ! Sinon en tant que musicien, le Best Kept Secret cette année ! On jouait aussi super tôt mais c’était plein à craquer, on en revenait pas ! C’était très très cool."
César : "Et la première fois où on a joué à Milan, au Mi Ami Festival l’année passée… Il y avait presque que des groupes italiens mais on s’est rendu compte que les gens nous connaissaient ! On ne savait pas qu’on passait là-bas à la radio, du coup grosse émotion ! C’était un peu notre moment chair de poule parce que c’était un peu quitte ou double : soit on passait pour une bande de crétins qui chante à peu près bien en italien, soit ça passait… Et en fait, le public italien a tout de suite adhéré au concept."
Comment vous vous préparez pour jouer en festival ?
Alexandre : "Niveau logistique, c’est toujours un peu challengeant de jouer en festival, parce que t’as très peu de temps pour faire ton soundcheck et te mettre dans le bain… C’est un peu stressant en fait ! Il y a plus d’électricité dans l’air… Et puis, on se demande toujours si le catering (la nourriture, ndr) sera à la hauteur et qui on va croiser backstage."
Votre côté groupie/fan ressort quand vous croisez backstage l’un·e de vos idoles de votre adolescence, ou l’un de vos groupes/artistes préférés ?
Alexandre : "À fond ! Quand a joué aux Lokerse Feesten l’année passée le même soir que Blur, on était très déçus de pas croiser Damon Albarn dans la file au buffet !"
César : "Moi je l’ai vu mais il était avec son garde du corps ! En fait, ils avaient leur propre backstage dans les backstages… Ils mélangent pas la Ligue des Champions avec la D2, quoi ! Pareil pour les Strokes l’an passé à Rock en Seine… Ils restent un peu inaccessibles."
Et au niveau rider justement, vous avez des exigences de stars ? Y a quoi dans votre frigo ?
Alexandre : "On n’est pas trop exigeants ! Si tu checkes le rider d’un groupe de mecs de 25 ans et notre rider à nous qui sommes trentenaires, tu vois tout de suite la différence : là on est sur des kombuchas, des bières sans alcool,… Les choses ont bien changé ! On est devenus très sages."
Vous avez des conseils pratiques à donner aux plus jeunes ? Pour un festival réussi.
Alexandre : "Ne pas mélanger les drogues !"
César : "Boire de l’eau et préparer son programme à l’avance !"
Alexandre : "Moi perso j’ai toujours fait attention à ne pas exagérer !"
César : "C’est parce qu’on est surtout intéressés par la musique… En fait, il faut trouver le bon équilibre entre faire la fête et voir des concerts…"
Alexandre : "Parce que les festivals, c’est surtout des concerts, il faut le rappeler !"
Vous avez des routines sinon ? Des rituels d’avant/après concerts ?
Alexandre : "Pas trop, non. Des grandes claques dans le dos ! En fait y a quand même un truc très cardio chez nous : y a des élongations, des étirements, des pompages, ça court sur place,… C’est un peu comme si on allait faire un match de foot… Mais mal fait hein !"
César : "En fait, on essaie d’être généreux en festival, d’y mettre plus d’énergie…"
On doit en faire plus en festival parce qu’on joue pas forcément devant un public conquis d’avance ?
Alexandre : "Y a vraiment de ça, ouais… C’est presque comme un concours de décibels et d’énergie, et aussi parvenir à capter l’attention des gens qui ne sont pas là forcément pour toi. C’est pour ça que je parlais de stress en festival, parce que tu sais pas toujours comment réussir à choper le public, t’as l’impression que tu dois être à 300% pendant tout le concert. Tu dois convaincre en peu de temps, c’est intense !"
Et si vous pouviez être programmés dans le festival de votre choix, vous choisiriez lequel ?
César : "Ben on a déjà fait South By Southwest (à Austin, ndr), et on n’a pas été déçus !"
Alexandre : "Et le Fusion près de Berlin c’était complètement fou ! Un peu comme le Burning Man… Mais sinon, ouais, refaire des festivals comme le SXSW, dans ce coin-là…"
César : "Et en Angleterre, genre le Glastonbury ! Ou une grosse scène en Italie avec tout le monde qui gueulerait nos chansons !"
Ne manquez pas Ada Oda dans le Club de Pukkelpop, ce samedi 17 août à 14h35 !
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