Rosalía a manqué de peu d'incendier The Barn à Rock Werchter

Les organisateurs ont fait honneur à Rosalía en lui confiant la toute dernière représentation sur la scène de The Barn, et la chanteuse espagnole a pris ce cadeau à bras-le-corps. Elle a décidé de mettre directement le feu et d'offrir à son public l'entraînant 'Saoko' aux sonorités futuristes. Rosalía a également donné le ton visuellement, puisqu'elle et ses danseurs sont apparus sur scène vêtus de casques de moto futuristes, accompagnés d'une chorégraphie impressionnante.

Une fois qu'elle et le public se sont échauffés, il était temps de danser un peu plus vite. C'est ce qu'a fait Rosalía sur les sons de  'Bizochito', un autre titre reggaeton entraînant qui bouscule toutes les conventions du genre. La chanteuse a laissé le public reprendre son souffle avec 'Vampiros', puis s'est remise à danser sensuellement avec 'Linda'. 

Pause momentanée après un départ fulgurant

Rosalía a alors probablement voulu protéger son public de toute adaptation hédonique, car elle a soudainement changé son fusil d'épaule. Les battements par minute ont diminué et la chanteuse a sorti quelques numéros de flamenco ('Malamente' et 'De Aqui Aqui No Sales'). 'Malamente', en particulier, a fait vibrer les oreilles des nombreux festivaliers, car c'est l'une des chansons avec lesquelles la superstar espagnole a percé.

Les chansons qui ont suivi montrent une fois de plus que Rosalia a beaucoup évolué depuis son premier album. Avec 'Despechá', elle a amené l'été espagnol en Belgique et avec 'Hentai', elle a permis à tout le monde de profiter de sa voix magnifique et extrêmement fragile, sans avoir besoin d'un rythme rapide. On pourrait d'ailleurs en dire autant de sa prestation lors de 'La Noche de Anoche'. 

Hommage à Enrique Iglesias

Rosalía avait gardé l'une des chansons les plus spéciales pour la fin. Il s'agit de 'Heroe' (une reprise en espagnol de la chanson du même nom d'Enrique Iglesias). Tous les festivaliers présents âgés de plus de 30 ans ont pu, grâce à 'Heroe', se remémorer brièvement l'époque d'Enrique Iglesias. Le chanteur espagnol n'était pas là, mais cela n'avait pas d'importance. Après tout, il y avait une nouvelle artiste à porter dans son cœur : Rosalía.

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