'Lisa Frankenstein' en VOD : Zelda Williams, la fille de Robin, affirme son style avec une comédie horrifique déjantée
'Lisa Frankenstein' se présente comme une histoire de passage à l'âge adulte. Cette comédie horrifique se déroule en 1989, ce qui permet aux vibes des années 80 d'éclabousser l'écran. L'intrigue tourne autour de l'adolescente gothique Lisa (Kathryn Newton), une adolescente intelligente et inadaptée qui ressuscite accidentellement un musicien de l'ère victorienne.
Son nom de famille n'est pas Frankenstein mais Swallows - une blague vulgaire dans un film plein de sous-entendus sexuels qui encadre le passage à l'âge adulte d'une jeune femme. Quoi qu'il en soit, ce film est bel et bien une réécriture du célèbre roman de Mary Shelley paru en 1818.
Jeune dandy victorien
Après une fête de lycée où elle a été humiliée de toutes les manières possibles, Lisa se dirige vers son refuge : le cimetière Bachelor's Grove, un endroit verdoyant digne de Tim Burton. C'est là que se trouve la tombe de son ami imaginaire, un jeune dandy du XIXe siècle qui hante ses rêves.
C'est alors qu'un événement inexplicable se produit, ramenant le bel homme célibataire à la vie. Le musicien ressuscité, connu sous le nom de Créature (Cole Sprouse), est alors recousu. Les parties manquantes du monstre - oreille, main et sexe - sont en effet progressivement complétées par des appendices coupés aux ennemis de Lisa. Lisa fait découvrir à son nouvel ami monstre sa musique préférée, plaisante sur The Cure et lui fait même porter une de ses chemises des Violent Femmes.
En parallèle, le film insinue que le monstre n'est pas tant une créature de chair et de sang qu'une projection des désirs et des névroses de Lisa. Tout comme Lisa se remet encore d'un mutisme traumatique après le meurtre de sa mère - elle a été abattue devant elle par un psychopathe tiré d'un film d'horreur - la créature est également muette, et leurs "conversations" sont plutôt des monologues de Lisa.
Un classique culte
Zelda Williams fait ici de son mieux pour évoquer l'ambiance nostalgique des années 80 en utilisant des couleurs néon vives, des décors sophistiqués et un mélange des meilleurs et des pires choix de mode de l'époque. Elle équilibre les clôtures blanches et les maisons colorées de la banlieue américaine avec des éléments gothiques, comme dans 'Edward aux mains d'argent' de Tim Burton. L'excellente bande sonore constitue la cerise sur le gâteau.
Lisa Frankenstein » est peut-être trop perchée pour certains spectateurs, mais c'est là que réside sa beauté. Williams et la scénariste Diablo Cody ne font aucune concession pour rendre le film plus grand public, créant quelque chose qui peut plaire à un public plus restreint, mais qui est célébré par eux comme un classique culte. En ce sens, le film établit un parallèle intéressant avec 'Jennifer's Body'. Les deux films affichent leur féminité, bien que 'Lisa Frankenstein' l'exprime davantage avec un humour décapant. Un tel personnage féminin sans filtre est d'ailleurs une bouffée d'air frais.
La meilleure chose à propos de ce film est peut-être son désordre. La vie des adolescents est désordonnée. Ils se découvrent et se débattent avec les complexités de leur corps en mutation. En ce sens, 'Lisa Frankenstein' peut également être considéré comme une longue métaphore de la puberté.
Le monde de Frankenstein vous fascine ? Regardez 'Lisa Frankenstein' à partir de ce samedi 26 octobre grâce au catalogue Proximus VOD.
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