Glenn Close, de fatale attraction à impériale épouse
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Puissante, magnétique, intense. Trois mots pour tenter de cerner la personnalité de Glenn Close. Son visage illumine le septième art. Glenn Close insuffle à ses personnages une présence inoubliable. On l'a crainte dans "Liaison fatale" (1987), en amante persécutrice. Elle nous a pervertis dans "Les liaisons dangereuses" (1988) en Marquise de Merteuil. Elle nous a émus dans "Le Mystère von Bülow" (1990), en milliardaire assassinée par son époux. Elle nous a bluffés en Cruella d'Enfer dans "Les 101 Dalmatiens" (1996). On l'a adorée dans "Damages" (2007-2012), en avocate implacable. Elle nous a émus en homme, dans "Albert Nobbs" (2011)… Et dans "The Wife", Glenn Close est impériale.
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Consacrée Meilleure actrice aux Golden Globes 2019 pour son rôle dans "The Wife", Glenn Close a provoqué l’émotion du public en dédiant ce film aux femmes. En larmes, sous les applaudissements, l’actrice a surpris l’assemblée par son attitude positive, encourageant les femmes à poursuivre leurs rêves et à être « d’avantage qu’une épouse ». Évoquant sa propre mère, entièrement dévouée à son mari, à l'instar de Joan, le personnage qu'elle interprète dans "The Wife", Glenn Close a insisté sur la nécessité que les femmes s'épanouissent personnellement. A 71 ans, Glenn Close est célébrée partout. Mais que retenir de son parcours ? Nos 7 rôles préférés.
Derrière son apparence calme et digne, Joan (Glenn Close) cache une vie intérieure intense et la frustration des écrivaines de l’ombre. Jusqu’à présent, elle a toujours accompagné son mari, l’écrivain Joe Castleman (Jonathan Pryce), dans ses succès éditoriaux. « Je suis une faiseuse de rois », dit-elle fièrement. Jusqu’à quel point ? On n’en dira pas plus… Car il faut voir ce film, "The Wife", qui soulève diverses questions liées à la famille mais aussi à la création, à l’exposition des artistes, à la dépendance et aux petits arrangements entre mari et femme…
Dans son film, le réalisateur Björn Runge décrit comment une épouse a « créé » son écrivain de mari et s’est soumise à sa réussite professionnelle. Cependant, lorsqu’elle apprend que Joe va recevoir la plus importante des distinctions littéraires, le Prix Nobel, elle sent pointer en elle un sentiment néfaste. L’humiliation, le regret. Invité à Stockholm avec leur fils, le couple s’apprête à assister à la cérémonie des Nobel. Ces quelques jours permettent à Joan de se questionner sur ses choix de vie. Ses rancœurs refont surface, bientôt elle ne supporte plus l’égoïsme de son mari, ni son infidélité. Est-elle prête à partir ? Peut-elle briser leur secret et risquer de tout perdre ?
Regardez "The Wife" un film de Björn Runge adapté du livre de Meg Wolitzer. Avec Glenn Close, Jonathan Pryce, Christian Slater et Max Irons.
Si elle débute au cinéma en 1982 dans "Le Monde selon Garp" (pour lequel elle est nommée aux Oscars), Glenn Close laisse exploser son charisme dans "Liaison fatale" d’Adrian Lyne en 1987. Femme fatale, Alex tombe passionnément amoureuse d’un homme marié, Dan Gallagher (Michael Douglas). Obsédée par son amant, elle fera tout pour le garder dans sa toile d’araignée, jusqu’à faire trembler la famille de l’infidèle. "Liaison fatale" (1987) expose les dangers d’une métamorphose : celle d’une femme célibataire, emportée dans sa folie destructrice.
Dans « Les liaisons dangereuses » de Stephen Frears, Glenn Close incarne à la perfection la Marquise de Merteuil. L’histoire, inspirée de celle de Choderlos de Laclos, dévoile les manigances de la marquise de Merteuil et son ancien amant, le vicomte de Valmont (John Malkovich), à qui elle demande de séduire sa cousine, Mme de Volanges. Manipulatrice, orgueilleuse, Merteuil n’a qu’un désir : se venger d'un autre amant, qui va épouser la jeune Cécile de Volanges (Uma Thurman).
Dans cette scène, après avoir connu l’illusion du pouvoir, la Marquise perd la face, lorsque sa correspondance avec Valmont est révélée au grand jour. Ce film remporte trois Oscar. On se demande toujours pourquoi Glenn Close n’en a pas reçu…
En 1990, Barbet Schroeder permet à Glenn Close d’élargir sa palette d’expression dans son film "Le Mystère von Bülow". L’actrice interprète une héritière milliardaire, Sunny von Bülow. Plongée dans le coma pendant 28 ans, à cause d’une crise d’insuline, elle raconte sa vie avec son époux Claus von Bülow (Jeremy Irons). Accusé de l’avoir assassiné, Claus aura deux procès pour tentative de meurtre. Il fera appel et sera acquitté, malgré les doutes de son avocat quant à son innocence.
Cruelle, Glenn Close peut l’être sous diverses formes. Dans « Les 101 Dalmatiens », elle compose une Cruella d'Enfer hystérique. Prête à tout pour arriver à ses fins, cette créatrice de mode de la maison « House of Devil » rêve de confectionner un manteau en fourrure de chiots dalmatiens. Dans la suite du film, sorti en 2001, Cruella d'Enfer sort de prison, méconnaissable : elle semble désormais apprécier les chiens. Mais son vrai visage se révèle sous l’influence du couturier Jean-Pierre Le Pelt (Gérard Depardieu).
A 64 ans, Glenn Close endosse le rôle d’une femme travestie en homme dans le film de Rodrigo García, "Albert Nobbs" qu'elle a également produit. Pour trouver du travail en Irlande au XIXe siècle, une Anglaise se déguise en maître d'hôtel. Son travestissement est menacé quand on annonce à Nobbs qu'elle doit partager un lit avec un visiteur, qui découvre rapidement la supercherie. Pour ce film, dont elle a aussi écrit le scénario avec John Banville, Glenn Close sera une nouvelle fois nommée aux Oscars et célébrée par la critique.
A la télévision, Glenn Close s’est imposée dans une série d’avocats, « Damages ». Maître de la manipulation, l’avocate Patty Hewes a bâti sa fortune grâce à son cabinet d’affaires. Cette femme de poigne, qui préfère sa carrière à sa famille est détestée par ses collaborateurs, qu’elle traite souvent comme des moins que rien. Mais malgré sa froideur et son goût du complot, Patty sait aussi se faire pardonner et nous fasciner comme une fascinante héroïne d’Hitchcock.
Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans