Jill Vandermeulen vous emmène avec Gaëlle Garcia Diaz au Château de Fougeret pour ‘Une Nuit d’Enfer’

Bonjour Jill. Tu es à la tête d’une nouvelle émission sur Plug RTL et RTL Play, ‘Une Nuit d’Enfer’. Peux-tu nous parler de son concept ?

Jill Vandermeulen : « Oui, bien sûr. Dans ce programme, on part à la découverte d’un lieu réputé hanté en France, en Belgique ou ailleurs, avec comme particularité, d’être accompagné d’un invité connu. Cette fois, nous nous rendons avec Gaëlle Garcia Diaz au Château de Fougeret, en France. On est sur un concept très divertissant, chouette et original. C’est très américain comme genre et donc assez neuf en télévision francophone, et je pense que c’est justement ce qui fera la force de ce programme.

On a vraiment bossé à trois sur cette émission. Le concept original m’a été proposé par Tommy Onraedt, le claviériste du groupe de musique Mountain Fire, et j’avais déjà mon propre concept avec ma chaine Youtube Silent Jill. Pour le côté pro, on a travaillé avec Alan Knoll, qui bosse sur des fictions et des docus, il a bien géré tout le côté production. On a aussi travaillé avec des caméramen de RTL. Bref, on a fait un mix entre tous les univers. On a rassemblé le concept de Silent Jill, avec l’exploration d’un lieu hanté avec un invité, et les codes de la télé. Ce travail réalisé tous ensemble nous a mené au résultat d’ ‘Une Nuit d’Enfer’. »

Le Château de Fougeret est un endroit que tu connais bien. Tu t’y es déjà rendue en exploration dans le cadre de ta chaine Youtube Silent Jill. Est-ce que ce lieu te fait toujours peur et te procure toujours des sensations effrayantes ?

Jill : « Oui, à chaque fois qu’on y a été on a été bien effrayé car le lieu est vraiment prenant. Ce qui joue aussi, c’est qu’à chaque fois qu’on s’y est rendu avec mes invités, on était complètement seuls. La propriétaire du château nous faisait entièrement confiance et nous enfermait à clé dans le château, même de l’intérieur. On était barricadé et l’endroit était totalement sécurisé pour être sûr qu’il n’y ait pas d’intrus qui y entre. Je peux donc vous garantir à 100% que quand on est tout seul dans un endroit pareil, on n’est pas bien, surtout quand vous vivez des trucs inexplicables.

Par exemple avec Gaëlle, nous avons entendu de l’argenterie tomber dans la pièce à côté de la nôtre. On a eu la peur de notre vie, mais quand on s’est rendue dans la pièce en question, il n’y avait rien. On avait aucune preuve de ce bruit, aucune explication rationnelle à ce qui s’était passé. Dans le cadre du tournage de l’émission, on pensait qu’avec tout le matériel de production télévisé, on allait avoir aucun résultat et pourtant… On a eu des résultats assez fous, comme ce bruit très perturbant qu’on a entendu dans un couloir. Il est bien enregistré sur les caméras de surveillance qu’on a installées, mais il n’y a personne sur les images. Gaëlle et moi sommes même parties à l’hôtel vers 1 heure du matin tellement on n’était pas bien dans ce château. On se sentait oppressée, regardée, on n’était pas du tout rassurée. On n’aurait jamais su dormir là-bas. Finalement, on a toujours aussi peur malgré le fait qu’on connaisse déjà l’endroit ! 

J’insiste, mais ce qu’on vit se passe réellement, on n’est pas du tout sur une fiction. Dans le château, j’ai mis un point d’honneur à ce qu’il y ait un minimum de personnes pendant notre exploration c’est-à-dire, mon invité et moi, le caméraman et le preneur de son. Pendant le tournage de l’exploration, personne n’était autorisé à entrer dans le lieu. On vit le moment tel quel, sans faux éléments ou trucages du lieu. D’ailleurs, on n’ajoute rien au montage, pas d’effets de bruitage, s’il ne se passe rien on ajoute juste une petite musique, mais c’est tout. J’ai été intransigeante là-dessus, car je ne veux pas perdre ma crédibilité. J’ai veillé à avoir le dernier mot sur le montage, pour être sûre que le résultat soit bien ce qu’on a vécu sur place. J’ai été très pointilleuse mais si on vend un truc réel, il ne doit pas devenir une fiction, c’est trop important pour moi de rester cohérente et honnête. »

Pourquoi avoir choisi Gaëlle Garcia Diaz comme première invitée ?

Jill : « Gaëlle a toujours fait partie de mes débuts, même sur Silent Jill. Déjà d’un point de vue émotionnel, mais aussi pour la remercier d’avoir toujours cru et soutenu mes projets. Ca me tenait à cœur de faire cette première exploration télé avec elle. Je voulais qu’on vive cette première expérience d’ ’Une Nuit d’Enfer’ ensemble. »  

Il parait que vous vous êtes rendues jusqu’au Château de Fougeret dans un Ghost Van ! Tu peux nous expliquer ce que c’est ?

Jill : « Ce Ghost Van (ndlr : van de fantôme) a un vrai rôle dans l’émission puisqu’il est notre moyen de transport et notre point de repère. Il s’agit d’un van qu’on a complètement customisé en mode ‘Ghost Busters’ et avec lequel on va chercher notre invité pour nous rendre au lieu de l’exploration. Il est conduit par « Oliver », qui n’est autre que l’incroyable acteur belge, Olivier Bonjour, qui correspondait totalement à ce rôle de baroudeur que nous recherchions pour le van, cette sorte de Davy Crockett. Il est notre gardien aussi, car Oliver s’installe dans la forêt avec son matériel et le Ghost Van. De là, il nous guide dans le lieu grâce à ses caméras. Lors de notre trajet, l’invité découvre sur un écran du van l’endroit effrayant qu’il va venir explorer avec moi. On fait également quelques arrêts avec ce Ghost Van pour interviewer différents intervenants pour nous parler du lieu et de ses légendes. Le Ghost Van est vraiment un personnage à lui seul, il a sa place et un vrai rôle symbolique à jouer dans l’émission. »

Pourquoi avoir importé le concept Silent Jill en télévision ?

Jill : « Pour toucher un autre public, moins jeune que celui d’internet, et offrir un nouveau type d’émission dans le paysage télévisuel francophone. Puis l’avantage en télévision, c’est que ce n’est pas le homemade de Youtube, on est sur un gros budget financier, donc on peut voir plus grand. Puis voir mon travail en télé, c’est une vraie fierté et validation de la qualité de mon contenu. Sur internet, tout le monde peut poster ce qu’il veut quand il veut. Alors qu’en télévision, cela doit être validé par des professionnels des médias. J’ai eu beaucoup de chance que le pilote de l’émission ait bien été défendu, qu’on ait reçu des fonds pour la créer et que RTL ait accepté de la produire et de la diffuser. C’est une très belle opportunité et une fierté personnelle car en télévision, contrairement à internet, on peut refuser ton travail et ici, ça a été accepté donc c’est assez gratifiant ! »

Justement, peux-tu me parler de Silent Jill ? Pourquoi avoir lancé cette chaine Youtube ?

Jill : « J’ai lancé Silent Jill il y a 5 ans sur Youtube. Ma première vidéo était celle dans laquelle on visitait une usine abandonnée en pleine nuit avec Jimmy Labeeu. J’ai créé cette chaine car j’avais déjà proposé l’idée à RTL, mais il ne rentrait pas de nouvelle émission à l’époque, donc je me suis dit que j’allais lancer moi-même le concept que j’avais imaginé. Je me suis inspirée de tous les films d’horreur qui marchaient du tonnerre et qui n’avaient pas besoin de grand-chose pour faire peur comme ‘Paranormal Activity,’ ‘Le Projet Blair Witch’ ou ‘Grave Encounters’. Le côté extrêmement réaliste de ces films, c’est ce qui fait le plus peur aux gens, car ils se demandent si c’est vrai ou faux.

De plus, je connaissais déjà des chaines Youtube d’explorateurs de lieu dits hantés, mais c’était toujours des hommes. Je me suis donc dit qu’il y avait un vrai créneau à choper. Je me voyais mal ouvrir une chaine mode et beauté, alors que ma passion et mon créneau c’est le paranormal, les histoires d’horreur, l’ésotérisme, etc. C’est ça ma différence, je me sens forte dans ces domaines-là. »

D’où te vient cette passion pour le paranormal ?

Jill : «  J’y crois dur comme fer depuis que je suis toute petite. Je vis des choses dans mon quotidien qui dépassent le rationnel et ce, depuis toujours. Je vis des choses flippantes. Quand je fais de l’urbex, on peut voir que j’ai évolué dans mes réactions depuis mes premières vidéos. Je sais beaucoup plus me contenir. J'ai toujours aussi peur, c’est vrai, mais je gère mes émotions. Parfois, l’ancienne Jill ressort encore, car forcément, quand tu crois à tout ça et que tu es complètement prise dans ce moment angoissant, tu peux encore perdre de temps en temps le contrôle. Puis, il ne faut pas oublier que ces endroits sont super grands et qu’au-delà du paranormal, on peut tomber sur des personnes mal intentionnées. »

Je sais que tu te proclames sorcière, qu’est-ce qu’une sorcière de nos jours pour toi ? 

Jill : « Une sorcière, ce n’est pas du tout celle créée par l’imaginaire collectif avec son chapeau, son balais et sa verrue, mais bien une personne qui est en adéquation avec l’univers. Elle vit en concordance avec la nature, la lune, le cycle des saisons, les éléments, avec tout ce qu’il y a autour d’elle, car tout est énergie. La sorcière d’aujourd’hui, c’est quelqu’un qui va aller au-delà du visible et du tangible. Elle a cette facilité à capter ce que les autres ne perçoivent pas. Quand on rentre dans ce monde, on réalise à quel point on est dépendant de tout ce qui nous entoure car nous sommes des êtres vivants avant tout. Notre société actuelle essaye de prendre le contre-pied de cette façon de vivre. Et on le voit : les gens vont mal, ils ont perdu toute énergie vitale et saine. Les gens sont déconnectés de tout mais surtout, de l’essentiel. »

Tu es une vraie adepte d’Halloween. Quelle est la meilleure façon de le fêter selon toi ?

Jill : « Le 31 octobre est une journée super importante pour nous les sorcières, car c’est un peu comme notre nouvel an. Ce jour-là, un nouveau cycle commence. Le voile entre le monde des vivants et des morts est très tangible, c’est un moment important de l’année pour faire de l’introspection. C’est une période où la nature se meurt, la saison sombre s’installe, donc c’est souvent un moment où tu fais face à tes vieux démons. Pour fêter Halloween, j’organise un cercle avec mes amies proches, pour faire le bilan de notre année. On liste ensemble nos projets qui ont vu le jour, ce qui a été réalisé ou non, les schémas récurrents et négatifs dans lesquels on était. Cette date, elle permet de faire un gros nettoyage et de faire le tri. Ce qui permet ensuite de rentrer dans une période de calme. Il faut souffler, lâcher prise, partager des moments entre proches, des moments cocooning, penser à soi et lâcher la pression. »

Quels sont tes prochains projets dans l’horreur ?

Jill : « J’ai une marque de bougies qui s’appelle Yashi, avec laquelle on vient de lancer notre première collection d’Halloween. Elle est sur le thème de la sirène car on voulait rester sur quelque chose de féérique et fantastique, et non pas dans l’horreur. En télévision, un deuxième épisode du programme ‘Au Cœur de l’Etrange’ avec Michaël Miraglia est dans la boite et sortira prochainement sur RTL TVI. Tout comme les prochains épisodes de ‘Ados et Criminels’, ‘Docs de Choc’ et ‘I Comme’.

Je rentre tout bientôt en congé maternité, donc les prochains mois seront sur pause pour profiter de ma vie de famille, mais je reviens bien sûr l’année prochaine avec de nouveaux projets. Je reprendrai notamment les explorations sur ma chaine Youtube, pour laquelle j’ai déjà fait des repérages de lieu bien glauques. Je veux un retour fracassant et frapper fort pour ce retour des épisodes urbex. Il y aura encore des faces caméra avec des invités, mais je veux surtout reprendre à fond les explorations avec, notamment, des épisodes inédits pour lesquels j’aimerais partir à l’étranger. »

Regardez ‘Une Nuit d’Enfer’ dès le 22 octobre sur RTL Play et le dimanche 30 octobre à 22h sur Plug RTL ou sur Pickx.be ou l'app de Pickx.