À nous quatre – Que se serait-il passé si… Annie et Hallie n’avaient pas pu se sentir ?

Petit rappel de l’histoire : les parents de Hallie et Annie – l’Américain Nick et la Britannique Elizabeth – divorcent. Annie et Hallie sont séparées. Hallie grandit en Californie avec son papa et Annie vit avec sa maman à Londres, mais le destin les réunit. Lorsque Nick décide de se remarier, les deux sœurs entendent bien faire capoter ses plans. Après s’être retrouvées par hasard (enfin, pas vraiment) dans un camp de vacances, elles décident d’échanger leur place pour faire en sorte que leurs parents se remettent ensemble.

Dans le film, on assiste à une grosse dispute entre les deux filles. Mais imaginons maintenant que le fossé entre elles soit si profond – elles n’ont pas du tout la même culture – qu'elles ne puissent pas se sentir.

Le film aurait été radicalement différent. Annie aurait pu immédiatement mettre les choses au point avec sa sœur et lui dire qu’il était impossible qu’elles partagent le même sang en raison de son absence totale de 'manières anglaises décentes'. Ce à quoi Hallie aurait répondu que 'le monde est son terrain de jeu', en s’inspirant des paroles de ses idoles comme les rappeuses américaines Lil’ Kim, Foxy Brown ou Khia dont les chansons sont normalement soumises au contrôle parental.

Qu’aurait pu opposer Annie à cela ? Les Spice Girls, Sugababes ou Atomic Kitten ? ‘I Wanna, I wanna, I wanna, I wanna, I wanna, really, really, really, wanna zigazig!’. Non, Annie lui aurait probablement simplement dit d’aller se laver la langue avec du savon.

Annie pouvait-elle rivaliser avec sa sœur américaine sur le plan culinaire ? Qui sait ? Alors qu’Hallie déjeune chaque matin avec du pain blanc, un mélange de Lucky Charms colorés et un pot de Froot Loops – c’est possible -, Annie déguste toujours un 'véritable petit déjeuner anglais'. Un œuf, du lard, des saucisses et de la tomate, le tout accompagné d’un jus d’orange fraîchement pressé et – bien sûr – d'une tasse de thé préparé dans les règles de l’art. À la vue de ces délicieuses préparations, Hallie aurait secrètement rêvé d’un tel petit déjeuner – un repas pour les champions – car elle est génétiquement programmée pour aimer tout ce qui est britannique.

Peut-être seraient-elles arrivées à la conclusion que le fossé entre elles était trop profond – et leurs différences trop grandes – pour former à nouveau une grande famille heureuse. 'Papa, ces Anglais ne savent vraiment pas conduire une voiture ! Qui roule à gauche, sérieusement ? C’est super déroutant. Et tu ne peux manger des gaufres nulle part. Ni surfer. Ou lézarder sur la plage et faire du skate sur le boulevard ! Et qu’est-ce que ces fish and chips ? Ce n’est même pas de la nourriture!'

D’innombrables confrontations auraient suivi et les parents s’en seraient vite lassés. Ils auraient trouvé comme solution de les renvoyer chez l’autre. Ce dépaysement aurait d’abord suscité de la curiosité et de l’intérêt pour cet univers inconnu. 'Maman, les cheerleaders sont de véritables athlètes, pas des filles écervelées ! Les films américains pour ados sont vraiment trop superficiels !'. Mais au fil du temps, les deux filles se seraient rendu compte que même des sœurs jumelles ne doivent pas forcément vivre sur le même continent. 'On pourrait passer les vacances ensemble, non ? Je t’apprendrais à rouler à gauche et tu m’apprendrais à surfer. Par contre, les Spice Girls, tu peux te les garder. Et promis, je ne t’embêterai pas avec les Backstreet Boys.'

« À nous quatre » fête ses 25 ans cette année ! Vous souhaitez (re)voir la version originale ? Rendez-vous sur Disney+ : https://www.disneyplus.com/fr-fr/movies/-/5LsTU243zQ0B