Tout ce que vous devez savoir sur la série ‘De Grandes Espérances’ sur Disney+

Produite par la BBC et FX Productions, la série est adaptée à l’écran par le scénariste de ‘Peaky Blinders’, Steven Knight et met en scène l’actrice oscarisée Olivia Colman. La version télévisée est tirée du roman éponyme ‘De Grandes Espérances’ de Charles Dickens, publié dans son entièreté en 1861. L'oeuvre a d'abord été diffusée chapitre par chapitre dès décembre 1860. L’ouvrage est une critique accablante du système de classes dans la société victorienne. Il s'agit également d'une sorte de biographie romancée de l'auteur qui pour la première fois écrit à la première personne du singulier. 

L’histoire se construit autour du passage à l’âge adulte de Pip, un orphelin, (Fionn Whitehead) qui aspire à un plus bel avenir et à un meilleur sort dans la vie. Son destin le conduira sur la route de la mystérieuse et implacable Miss Havisham (Olivia Coleman) et ses machinations maléfiques. Cette rencontre lui permet de découvrir un sombre monde de possibilités dans la société victorienne du comté de Kent en Angleterre.

Les nombreuses adaptations

Le chef-d’oeuvre de Dickens a été repris sur les écrans de nombreuses fois. La première adaptation cinématographique remonte à 1909. Le récit continue à attiser la curiosité des cinéastes actuelles. Certaines versions ont été brillantes, d’autres moins. Voici six adaptations sélectionnées par Pickx, de la pire à la meilleure.

Les Grandes Espérances (1974)

Si ce film ne vous dit rien, c’est parce qu’il a probablement disparu au fur des années et des adaptations du roman. Étant classé comme la plus mauvaise version de cette liste, le long-métrage de Joseph Hardy a reçu les plus mauvaises critiques dès sa sortie dans les salles. Le scénario a été écrit par Sherman Yellen et la musique est signée par Maurice Jarre (‘Lawrence d’Arabie’ et ‘Le Cercle des poètes disparus’. Malgré le personnel certifié, selon la BBC : "tout sonnait faux" dans le film. Ce dernier a un caractère beaucoup trop sentimental, l’histoire est plus axée sur l’histoire d’amour de Pip que sur la critique sociale qui est en jeu.

De Grandes Espérances (1998)

Avec Ethan Hawke, Gwyneth Paltrow et Robert De Niro, Alfonso Cuarón avait pourtant une superbe affiche pour faire un succès avec sa réinterprétation du roman en conte moderne se déroulant en Floride. Un pari risqué pour une critique de la structure sociétale de l’époque. La première demi-heure place bien de décor, mais le reste du film se transforme en long-métrage à l’eau de rose entre Estella (jouée par Gwyneth Paltrow) et Pip (interprété par Ethan Hawke). La Floride n’appartient pas du tout au même cadre et contexte que dans le livre et change la donne.

De Grandes Espérances (2012)

Cette adaptation cinématographique avec Jeremy Irvine dans le rôle de Pip, Ralph Fiennes dans celui de Magwitch, Robbie Coltrane dans celui de Mr Jaggers et Helena Bonham Carter dans celui de Miss Havisham, n’avait ni défrayer la chronique ni fait sensation. Malgré la performance sans fautes d’Helena Bonham Carter, le film de Mike Newell (‘Quatre mariages et un enterrement’) est totalement passé inaperçu. The Guardian avait écrit au moment de sa sortie qu’il "s’agit d’une réalisation décente, peu aventureuse, qui respecte les principes de base".

De Grandes Espérances (2011)

Un an avant la sortie dans les salles obscures, la BBC avait déjà diffusé un feuilleton en trois parties du classique de Dickens. Bien que les téléspectateurs aient critiqué le choix de Gillian Anderson (connue dans 'X-Files') dans le rôle de Miss Havisham, elle a incarné divinement son personnage. Certains lui reprochaient d’être trop jeune et belle pour le personnage. Malgré l’excellente distribution (Douglas Booth, Ray Winstone et David Suchet), la mini-série n’a pas réussi à transposer l’atmosphère troublante et étrange du livre.

Great Expectations (1999)

L’adaptation cinématographique de BBC2 de 1999 est la plus fidèle grâce à Charlotte Rampling (‘Orca’) dans le rôle de Miss Havisham. L’ambiance captivante et anxiogène du film font la force de cette adaptation. Sans compter sur la présence de Ioan Gruffudd dans la peau de Pip et Justine Waddel interpétant Estella.

Les Grandes Espérances (1946)

La version de 1946 reste une oeuvre d’art pour beaucoup, devenue à son tour un classique du grand écran. David Lean y met en scène de nombreuses légendes du cinéma telles que John Mills, Valerie Hobson et Jean Simmons. Avec un tel casting, il paraît évident que le film ait été nommé pour cinq Oscars et en ait remporté deux. 77 ans plus tard, on ne s’en lasse pas. Le ton glaçant, le jeu des acteurs, la mise en scène, tout y est absolument parfait et reste inoubliable pour qui l’a vu.

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